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Senegal

dimanche 25 décembre 2011

Enquête sur la mort de Ndiaga Diop : Barthélemy Dias passe la nuit à la police


Dakar, 25 déc (APS) - Le maire de Sicap-Mermoz, Barthélemy Dias, a passé la nuit de samedi à dimanche au commissariat central de Dakar, dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort de Ndiaga Diop, a appris l’APS .
Le jeune leader socialiste est entendu au commissariat central de Dakar depuis samedi en fin de matinée.
S’exprimant sur les ondes de la RFM (privée), le commissaire Arouna Sy a assuré que la police mène l’enquête ‘’en toute indépendance’’. Il a assuré que toutes les personnes impliquées dans cette affaire seront entendues par ses services.
Des dizaines de personnes dont des leaders du Parti socialiste (PS,opposition) sont allées au Commissariat central, samedi, pour apporter leur soutien au maire de Sicap-Mermoz.
Auditionné vendredi, M. Dias avait été relâché vers 18 heures, avant de déférer samedi à sa deuxième convocation.
Ndiaga Diop a été tué et trois autres personnes blessées, jeudi, suite à l’attaque des locaux de la mairie de Sicap-Mermoz par des nervis, au cours de laquelle il y a eu des échanges de tirs.
Donnant sa version des faits, jeudi, Dias avait déclaré : ‘’J’ai tiré deux coups de sommation. Ils étaient trop nombreux. J’ai ouvert le feu sur la foule.
’’Ils étaient armés et nous nous sommes battus pendant une demi-heure. Et effectivement, si je ne me trompe pas, deux ou trois personnes sont tombées’’, avait-il dit.
BHC/AD

http://www.seneweb.com/news/Politique/enquete-sur-la-mort-de-ndiaga-diop-barthelemy-dias-passe-la-nuit-a-la-police_n_56354.html

vendredi 23 décembre 2011

Violences à Dakar



Abdoulaye Bathily (à gauche), secrétaire général de la Ligue démocratique, est l'un des deux opposants sénégalais attaqués jeudi 22 décembre 2011
Abdoulaye Bathily (à gauche), secrétaire général de la Ligue démocratique, est l'un des deux opposants sénégalais attaqués jeudi 22 décembre 2011
AFP PHOTO / SEYLLOU

Par RFI
Au Sénégal, un jeune homme est mort, jeudi 22 décembre 2011, à Dakar près de la mairie de Sacré-Cœur-Mermoz lors d’un accrochage entre des hommes de main, des « nervis » comme on les appelle au Sénégal et le maire de la commune d’arrondissement, le socialiste Barthélémy Dias. L’élu d'opposition a été convoqué par la police. Des hommes menaçants qui étaient à la recherche d’un autre opposant, Abdoulaye Bathily, sont également venus jeudi au domicile de celui-ci. Ces deux événements montrent que la tension est montée d’un seul coup au Sénégal, à la veille du congrès d’investiture d’Abdoulaye Wade comme candidat du parti au pouvoir, le PDS, lors de la prochaine présidentielle. Parallèlement à ce congrès qui doit se tenir ce vendredi, le M23, le Mouvement du 23 juin, organise, lui un « congrès populaire » pour dénoncer cette candidature de Wade à un troisième mandat.

Selon l’opposant Abdoulaye Bathily, le secrétaire général de la Ligue démocratique, tout a commencé en fin de matinée quand deux pick-up transportant des hommes de mains sont venus devant son domicile. « Quand les gardiens ont demandé pourquoi ils voulaient me voir, ils ont répondu qu’ils étaient venus me faire ma fête. Evidemment aussitôt les gardiens ont sonné l’alerte à la maison et les hommes ont pris la fuite. Mais on a eu le temps de prendre le numéro d’immatriculation d’un des pick-up et il se trouve que la voiture est actuellement garée au siège du PDS ».
Le socialiste Barthélémy Dias a lui aussi reçu la visite de casseurs, venus à la mairie de Sacré-Cœur-Mermoz pour dit-il, s’en prendre à sa personne. Il a alors sorti son arme à feu. « Ce que j’ai trouvé devant la mairie, c’était cinq pick-up remplis de nervis armés jusqu’aux dents et cagoulés. Avec les deux gardes du corps qui m’accompagnaient nous avons échangé avec eux des coups de feu nourris. Je crois qu’il y a deux ou trois personnes qui ont été atteintes par des coups de feu ». Selon différentes sources une personne est morte dans ces tirs. Barthélémy Dias a été convoqué par la police.
Aliou Dia, le porte-parole des FAL 2012, la coalition qui porte la candidature d’Abdoulaye Wade à la prochaine présidentielle, dément pour sa part que des hommes de main, des « nervis » comme on les appelle au Sénégal aient pu être envoyés par le PDS. « Ce sont des accusations qui n’ont pas de sens. Quel intérêt aura la mouvance présidentielle de mener des activités tendant à saboter le congrès de confirmation de la candidature d’Abdoulaye Wade ce vendredi ? »
Dans un communiqué publié ce jeudi soir des organisations sénégalaises de défense des droits de l’homme appellent « à exclure l’usage des milices dans le processus électoral ».
TAGS: ABDOULAYE WADE - SÉNÉGAL